Séoul et Tokyo ont conclu hier un accord sur les « wianbus », ces femmes contraintes de se prostituer pour les soldats japonais pendant la Seconde guerre mondiale.
Au lendemain de ce compromis, les deux vice-ministres des Affaires étrangères ont rencontré séparément les 46 victimes encore en vie de cet esclavage sexuel. L’un des deux, Lim Song-nam, est allé les voir au siège de Jungdaehyup, une ONG qui milite pour elles et l’autre, Cho Tae-yeul, à la Maison du partage où vivent ensemble la plupart d’entre elles.
Ils ont alors tenté de les convaincre d’accepter l’accord d’hier, en leur expliquant que le gouvernement a fini par le signer en envisageant les relations avec Tokyo d’un point de vue plus large et qu’il est urgent de régler la question.
Par ailleurs, Séoul s’est mis à préparer la création d’une fondation pour les aider. Je vous rappelle que le gouvernement de Tokyo a promis hier d'y verser 1 milliard de yens de dédommagement, soit un peu plus de sept millions d'euros, si le gouvernement sud-coréen l’établit.
D’après une source gouvernementale, le ministère des Affaires étrangères et celui de la Femme et de la Famille ont entamé des discussions de travail en ce sens. Ils projettent de les mener plus concrètement au plus vite, vraisemblablement au début de l’année prochaine. Ils se concerteront aussi avec l’archipel. Si tout se passe bien, la fondation verra le jour dans le courant du premier semestre de 2016.