Cela fait cinq ans et six mois qu’on attendait ce verdict et finalement il est tombé hier. Un tribunal de Séoul a condamné Shin Sang-chul à huit mois de prison avec sursis. Il avait été inculpé notamment pour diffamation, selon la loi sur les réseaux de l’information et des télécommunications.
Tout a commencé avec le torpillage en mars 2013 de la corvette sud-coréenne Cheonan par la Corée du Nord. Une équipe d’enquête sur l’incident a aussitôt été mise en place. Elle a été composée d’experts civils et militaires. Shin a été un de ses membres recommandé par le parti d’opposition d’alors.
Deux mois après ce drame, l’équipe a annoncé que le navire avait été coulé par une torpille tirée par un sous-marin nord-coréen. Mais Shin a alors mis en avant que le Cheonan s’était échoué. Il a également posté sur Internet des textes dans lesquels il a reproché au gouvernement d’avoir fabriqué de toute pièce la cause de son naufrage et au ministre de la Défense d’alors d’en avoir détruit les preuves.
Le tribunal a jugé que l’explosion de la torpille nord-coréenne avait bien été la cause de la tragédie qui a coûté la vie à 46 marins.