Le Conseil de sécurité des Nations unies vient d’approuver à l’unanimité une nouvelle résolution visant à durcir des sanctions contre la Corée du Nord, en réponse à ses essais nucléaire et balistique récurrents.
Cette résolution numéro 2270 a été adoptée par l’ensemble de ses 15 pays membres à l’issue d’un vote qui a eu lieu ce jeudi à minuit, heure de Séoul, à New York avec un report d’un jour à la demande de la Russie en raison d’un problème de procédure. Elle fait suite au 4e essai nucléaire de Pyongyang depuis 2006 et à son tir d’une fusée effectués respectivement le 6 janvier et le 7 février derniers au mépris de plusieurs résolutions de l’Onu.
Il s’agit de la 5e du genre qui prévoit le train de sanctions les plus fermes jamais imposées au Nord d’autant plus que la Chine et la Russie, ses alliées traditionnelles de longue date, ont, elles aussi, approuvé le texte. Il aura fallu 57 jours de tractations, particulièrement longues et difficiles pour parvenir à son adoption.
La nouvelle mesure stipule d'abord l’inspection obligatoire de toutes les marchandises en provenance et à destination du royaume ermite, et interdit les exportations nord-coréennes de minerais. Pyongyang ne pourra donc plus se procurer de carburant pour l’aviation et les fusées.
Par ailleurs, la résolution restreint drastiquement toutes les transactions bancaires internationales du régime de Kim Jong-un afin de l’empêcher de financer ses programmes militaires en lui interdisant d’ouvrir de nouvelles branches à l’étranger. Il est aussi sommé de fermer en 90 jours ses entités déjà existantes.
En parallèle, la liste noire dressée par l’Onu des individus et entreprises sanctionnés pour leur implication dans le développement d’armes nucléaire et balistique s’allonge avec 16 personnes et 12 entités supplémentaires. Cela porte ainsi à 60 le nombre de ceux sous le coup de sanctions qui comprennent le gel des fonds à l’étranger et l’interdiction de voyager hors de frontières. Pour la première fois, le gouvernement nord-coréen et son Parti des travailleurs figurent sur cette liste en relation avec les armes de destruction massive. Et même les diplomates, en cas de violation des mesures, seront désormais expulsés.
En principe, la résolution du conseil sécuritaire de l'Onu prend effet auprès de ses Etats membres aussitôt après son approbation. Ces derniers sont censés présenter en 90 jours leur rapport sur la mise en application du texte.