Comme il s’y était engagé, Séoul a annoncé aujourd’hui un nouveau train de sanctions contre Pyongyang. Ces mesures essentiellement financières et maritimes sont indépendantes de celles du Conseil de sécurité.
Il s’agit notamment de placer désormais sur sa liste noire 30 entités et 40 individus nord-coréens et de pays tiers, soupçonnés de contribuer au développement d'armes de destruction massive. On en compte actuellement sept. Toutes transactions financières ou de changes entre eux et les sud-Coréens seront entièrement interdites.
Parmi les 40 personnes désignées, on retrouve Kim Yong-chol, l’ex-patron du bureau général de reconnaissance. C'est une unité secrète de l'armée populaire, spécialisée dans la cyberguerre. Et la liste des 30 organisations comprend la banque du commerce extérieur. Tous leurs avoirs en Corée du Sud seront gelés.
Les mesures annoncées comprennent également une interdiction d’accès aux ports sud-coréens des navires étrangers s’étant rendus au nord de la péninsule il y a moins de 180 jours. Elles prévoient en même temps le renforcement du contrôle sur les exportations et les importations en lien avec le pays communiste.
Séoul continuera aussi d’empêcher les bateaux de pays tiers d’emprunter la route maritime intercoréenne. Le projet de coopération logistique à trois, c’est-à-dire entre les deux Corées et la Russie, sera alors suspendu.
Le gouvernement a aussi décidé de bloquer le développement d'armes de destruction massive du pays communiste. Il continuera en même temps de persuader les sud-Coréens et leurs compatriotes expatriés à l’étranger de ne plus se rendre dans les établissements nord-coréens à but lucratif, en particulier les restaurants ouverts actuellement dans 130 lieux de 12 pays.