La Corée du Nord a brandi de nouveau la menace de lancer une attaque préventive en cas de signe indiquant une frappe sur ses principaux sites militaires. Cette nouvelle intimidation fait référence à une opération des troupes sud-coréano-américaines qu'elle qualifie de tentative pour décapiter son régime.
 
Cette information a été transmise aujourd'hui par l'agence centrale de presse nord-coréenne (KCNA), citant un communiqué en ce sens. En effet, c'est la première fois que le gouvernement, les partis politiques et les organisations du Nord font ainsi front commun depuis le 3e essai nucléaire du pays communiste en 2013.
 
Dans ce document, Pyongyang a fustigé les exercices militaires conjoints entre Séoul et Washington qui sont entrés dans leur seconde phase consacrée à l'exercice de simulation de niveau bataillon. En particulier, il a mis en avant qu'il s'apprêtait à lancer des attaques en recourant cette fois aux ogives nucléaires miniaturisées, précises et variées. 
 
Ce n'est pas tout. Le Centre nord-coréen pour la réunification de la patrie, sous la tutelle d'un organisme en relation avec Séoul, a rendu public un livre blanc. Il y a considéré la présidente sud-coréenne Park Geun-hye comme l’auteur de folie menant à la confrontation fratricide. Il n'a pas manqué d'ailleurs de dénoncer l'arrêt complet des opérations dans le parc industriel mixte de Gaeseong près de la frontière intercoréenne. Des mesures punitives prises par le Sud au lendemain des essais nucléaire et balistique de son voisin du Nord. 
 
A Séoul, le ministère de la Réunification a annoncé que le communiqué en question et les calomnies récurrentes de la Corée du Nord ne sont pas dignes d'être commentés.