Le groupe composé d’une dizaine de nord-Coréens qui sont entrés en Corée du Sud la semaine dernière, a fui sa patrie parce qu’il n’y voyait plus aucun espoir. C'est ce qu'ils ont révélé lors des enquêtes dont ils faisaient l’objet, effectuées par les autorités sud-coréennes.
 
Selon les témoignages de ces transfuges, ils auraient bénéficié d’informations sur leur pays voisin notamment à travers les feuilletons télévisés sud-coréens. Ils ont également exprimé leur souhait de poursuivre leurs études et de s'installer au Sud de la frontière intercoréenne.
 
Ces treize défecteurs qui travaillaient dans un restaurant étranger sont, pour la plupart, des femmes âgées de 22 à 25 ans, sauf le manager. Et ils font partie d'une classe bénéficiaire du régime au prix de leur loyauté.
 
En effet, depuis l'entrée en vigueur de sanctions, plus sévères que jamais, à l'encontre de Pyongyang prises par l’Onu en réponse à ses récents essais nucléaire et balistiques du régime communiste, les prix du riz et d'autres produits de première nécessité ont grimpé dans la région frontalière avec la Chine. Ainsi l'effet de ces mesures coercitives alourdies commence à se faire douloureusement sentir auprès de la population. 
 
Selon une source gouvernementale, le mécontentement du peuple nord-coréen à l’égard du régime de Kim Jong-un s’amplifie : de plus en plus de citoyens critiquent leur leader qui jette l'argent par les fenêtres afin de développer son programme nucléaire au lieu de leur fournir de la nourriture.