La Corée du Nord inflige depuis 2014 de très lourdes sanctions à ses habitants arrêtés alors qu’ils tentent de fuir le pays. C’est ce qu’a affirmé l’institut sud-coréen pour la réunification (KINU) dans son livre blanc sur les droits de l’Homme au nord de la péninsule. Il a publié ce document aujourd’hui après avoir interviewé 180 nord-Coréens qui ont fait défection au Sud depuis la fin 2014.
 
Selon leurs témoignages, si un nord-Coréen est appréhendé même lors de sa première tentative de fuite, il encourt trois à cinq ans de travaux forcés, au lieu de six mois d’emprisonnement dans un camp de concentration avant 2014.
 
Autres mesures renforcées en vue d’empêcher les défections. Il s’agit cette fois de surveiller de plus près les familles de transfuges ou de contrôler plus strictement l’utilisation de téléphone portable ou l’enregistrement vidéo illégal, susceptibles d’inciter les habitants à s'enfuir.
 
Le livre blanc nous apprend également que les anciens ouvriers nord-coréens qui se réfugient maintenant au Sud avaient envoyé 90 % de leur salaire pour le Parti des travailleurs, lorsqu’ils avaient travaillé au Moyen-Orient, en Chine ou en Russie.