La création d'un organisme chargé de mener une enquête sur la corruption et les irrégularités des hauts fonctionnaires fait polémique sur la scène politique sud-coréenne. 
 
Le Minjoo, le premier parti de l'opposition, et le Parti du peuple, une autre petite formation de ce camp, sont tombés d'accord sur l'établissement de cette entité spéciale visant à réformer le Parquet.
 
Le Minjoo n'a pas tardé à mettre en place un groupe d'experts en son sein. Il devrait rendre publique sous peu les grandes lignes d'une loi en la matière destinée à mener des investigations sur les magistrats, les députés et les agents publics au-dessus de rang vice-ministériel. Le Parti du peuple lui emboîte le pas, en s'engageant à aller de l'avant dans une plus sévère réforme du Parquet. Ils comptent initier conjointement d'ici la fin du mois une législation en ce sens pour qu'elle soit traitée en session plénière du Parlement en août prochain.
 
De son côté, le Saenuri, le parti présidentiel, ne voit pas d'un bon œil cette initiative. Ce parti conservateur reste sur la même longueur d'onde en ce qui concerne l'éclaircissement d'une affaire de corruption qui éclabousse le milieu politique. En effet, le chef du Parquet Jin Kyung-joon et le conseiller présidentiel aux affaires civiles Woo Byung-woo sont actuellement sous le feu des projecteurs.
 
Toutefois, le Saenuri s’oppose à cet organisme d'inspection prenant pour cible de hauts fonctionnaires. Pour ce parti gouvernemental, il existe déjà une inspection parlementaire ad-hoc et un système d'inspection indépendant qui passent au peigne fin les irrégularités notamment des proches d'un chef de l'Etat. A en juger par ces deux établissements qui ont vu le jour par consentement des partis au pouvoir comme de l'opposition, il est redondant, selon le Saenuri, de s'appuyer encore sur un autre.