La présidente de la République a rencontré ce matin une dizaine de députés du Saenuri, le parti au pouvoir, pour écouter leurs points de vue sur le déploiement prévu du système américain de défense antimissile à haute altitude (THAAD) dans la péninsule.
 
Cette entrevue fait suite à la demande des élus du parti présidentiel issus de la région qui englobe Seongju. Cette commune située dans le sud-est du pays du Matin clair se voit contrainte d’abriter la batterie antimissile en question d'ici 2017. 
 
Les discussions se sont déroulées pendant plus de 90 minutes. La chef de l'Etat a d'abord été briefée concernant l'opinion des riverains qui s'opposent en bloc à ce projet. En effet, ils craignent que le dispositif de radar du THAAD pose des problèmes de santé ou nuise à leur récolte agricole. Ils redoutent même le fait que leur région soient prise pour cible en cas de conflit militaire dans la péninsule coréenne.
 
Une fois de plus, la locataire de la Maison bleue a affiché sa détermination quant au plan de déploiement qu'elle qualifie de mesure d' « auto-défense » visant à contrer les menaces nucléaire et balistique de la Corée du Nord. Dans la foulée, elle a appelé les élus participants à jouer un rôle crucial afin de dissiper les inquiétudes des habitants.
 
De leurs côtés, les députés dont Yi Wan-young, originaire de Seongju, ont plaidé pour la vérification scientifique et objective de la nocivité des ondes électromagnétiques. Ils se voulaient rassurants en estimant que les résidants ne consentiraient pas au projet sans certaines conditions, une fois l'éventuel risque disparu. Le plan gouvernemental de déplacement et d'intégration des aéroports militaires à Daegu était aussi au cœur des discussions. 
 
Park Geun-hye envisage aussi de se tenir bientôt à l’écoute des chefs des collectivités locales concernées.