La Corée du Nord a de nouveau tiré ce matin un missile balistique mer-sol à partir d'un sous-marin au large de sa côte orientale.
Selon l’état-major interarmées sud-coréen (JCS), le tir a eu lieu vers 5h30 à proximité de la ville de Sinpo. Le missile a effectué un vol de 500 km environ avant de s’abîmer dans la zone d’identification de la défense aérienne du Japon (JADIZ). Il s’agit du troisième lancement de ce MSBS depuis le début de l’année. Les missiles de ce type testés autrefois n’ont parcouru que 30 km. Il y aurait donc eu une avancée technologique.
Le lancement d’un nouvel engin est en tout cas intervenu alors que la Corée du Sud et les Etats-Unis mènent depuis lundi leurs manœuvres militaires « Ulchi Freedom Guardian ». Pyongyang les considère comme des préparatifs à une invasion. Il a même promis de procéder à une frappe nucléaire préventive au moindre geste agressif.
Selon le JCS, Pyongyang pourrait vouloir de nouveau faire une démonstration de force en vue d’accroître les tensions militaires sur la péninsule sous prétexte de ces exercices annuels. L’état-major sud-coréen a alors dénoncé une grave violation des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.
La Maison bleue a aussitôt convoqué son conseil de sécurité nationale (NSC) afin de discuter des réponses à donner. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a publié un communiqué condamnant le tir. Le gouvernement a alors averti que si Pyongyang ne cherche qu’à développer ses capacités nucléaires et balistiques, il devrait subir encore des sanctions sévères et s’isoler diplomatiquement de la communauté internationale.