L’Histoire retiendra peut-être que ce fut l’un des tournants vers une société plus transparente et plus intègre. C’est finalement aujourd’hui que la nouvelle loi anti-corruption est entrée en vigueur en Corée du Sud. Un texte polémique qui a fait couler beaucoup d’encre.
La loi dite Kim Young-ran, du nom de l’ancienne patronne de la Commission nationale de l'anti-corruption et des droits civiques qui l’avait proposée, interdit de solliciter une faveur ou un avantage illicites dans un total de 14 catégories. Il s’agit en gros d’obtenir l’aval des administrations pour construire un immeuble ou monter une entreprise par exemple, de demander un meilleur poste ou une promotion professionnelle et des notes supérieures à l’école, etc. La nouvelle législation prohibe aussi l’émission et la réception des pots-de-vin en contrepartie ou non d’une préférence particulière.
Il reste néanmoins autorisé de se faire offrir un repas et un cadeau modestes. On peut recevoir de l’argent en liquide à l’occasion des mariages et des obsèques. Mais la somme de leur valeur est strictement encadrée. Elle ne doit pas dépasser les 30 000, les 50 000 et les 100 000 wons respectivement. Tout cela ne doit pas être lié aux fonctions que les intéressés mènent. En cas de violation, ils seront sanctionnés.
Pas moins de 4 millions de sud-Coréens, majoritairement les fonctionnaires, les journalistes et les enseignants de 40 900 institutions ou établissements, ainsi que leurs époux et épouses sont concernés.
La loi s’inscrit bien entendu dans le cadre de la lutte contre la corruption qui mine à différents degrés toutes les couches de la société sud-coréenne.