Des ouvriers nord-coréens qui avaient travaillé sur un chantier russe ont fait défection. Selon une source gouvernementale, environ dix d’entre eux ont réussi à s’en évader, puis ont contacté par téléphone le consul général sud-coréen à Saint-Pétersbourg. C’était fin août. Ils ont alors manifesté leur intention de demander refuge et se sont renseignés à propos de la procédure à suivre. Depuis, ils se trouvent protégés par une organisation pour la défense des droits de l’Homme. Celle-ci et le gouvernement sud-coréen discutent en ce moment des détails nécessaires pour les emmener à Séoul.
Les fuites de citoyens nord-coréens hors de frontières se succèdent ces derniers mois. Mais c’est la première fois que des travailleurs exportés dans des chantiers étrangers demandent l’asile auprès d’une mission diplomatique sud-coréenne sans l’aide des passeurs.
Ces nouveaux transfuges étaient au courant du passage au Sud de leur ex-ambassadeur adjoint au Royaume-Uni, Thae Yong-ho, et de leurs 13 compatriotes qui avaient travaillé dans un restaurant nord-coréen en Chine.
Ils auraient décidé de fuir leur pays puisqu’ils ne pouvaient plus supporter leurs conditions de travail précaires et le versement d’une grande partie de leur salaire à la caisse de l’Etat entre autres.