Le Parlement a effectué hier son audit des activités du service de renseignements (NIS). Celui-ci a alors présenté à sa commission concernée un rapport sur l’évolution de la situation au nord de la péninsule.
Selon ce compte-rendu, Kim Jong-un renforce drastiquement sa propre protection dans le sillage de l’affaiblissement de la stabilité de son régime. Il se sent aussi menacé. Du coup, le jeune leader fait changer subitement le calendrier de ses déplacements sur le terrain ou importer les équipements de détection de poisons et d’explosifs.
Pour le renseignement sud-coréen, sa provocation nucléaire conduit la communauté internationale à continuer d’appliquer des sanctions contre son pays, affaiblit la loyauté des élites envers lui et approfondit aussi l’instabilité de son régime.
Dans son rapport, le NIS a aussi estimé que la dictature communiste avait repris les exécutions publiques après que le Conseil de sécurité de l’Onu a durci les sanctions à son encontre. Pendant les neuf premiers mois de l’année, 64 personnes ont ainsi été exécutées. Dans ce contexte, cette année, les arrivées à Séoul de transfuges nord-coréens ont progressé de 20 % par rapport à l'année dernière.