Le vice-ministre chinois des Affaires étrangères en charge de l’Asie Liu Zhenmin s’est rendu hier à Pyongyang, à la tête d’une délégation de son pays. Il s’agit du premier déplacement en huit mois d’un haut responsable gouvernemental chinois dans le nord de la péninsule. Le dernier en date, celui de Wu Dawei, le représentant spécial pour les affaires des deux Corées a eu lieu en février.
Dans la capitale nord-coréenne, Liu Zhenmin doit participer à une conférence sur la frontière sino-nord-coréenne. Mais la date de son voyage n’est pas anodine, d’autant qu’il intervient aussitôt après un dialogue informel entre son allié nord-coréen et les Etats-Unis. La semaine dernière, d’anciens diplomates américains et de hauts responsables nord-coréens se sont rencontrés discrètement à Kuala Lumpur.
L’empire du Milieu n’avait même pas dépêché son émissaire au Nord le jour anniversaire de la fondation du Parti des travailleurs de ce dernier, le 10 octobre. Et la communauté internationale prépare de nouvelles mesures coercitives contre le régime de Kim Jong-un en réponse à son dernier essai nucléaire. L'attitude de la Chine, qui est un membre permanent du Conseil de sécurité de l’Onu, sera décisive pour renforcer l'arsenal de ces sanctions.