La classe politique réagit elle aussi aux résultats des élections présidentielles américaines, tout en poursuivant le bras de fer autour d’une sortie espérée de la crise politique générée par le scandale Choi Soon-sil.
 
Le Saenuri, la formation de Park Geun-hye, se tient prêt à prendre les mesures nécessaires en cas de besoin. Le chef de son groupe parlementaire a souligné la nécessité pour tous les partis politiques, que ce soit du pouvoir ou de l’opposition, de travailler ensemble pour faire face à la nouvelle situation. Dans la foulée, Chung Jin-suk a appelé l’opposition à coopérer afin de sortir le pays de la crise à laquelle est confronté son pouvoir.
 
Il s’est emparé de cette occasion pour annoncer que le Saenuri pourra envisager le départ de Park Geun-hye du parti, comme le demande l’opposition, si un gouvernement neutre d’union nationale est formé. Chung lui a également proposé de commencer par ouvrir une audition de confirmation de la nomination de Yim Jong-ryong au poste de ministre des Finances afin de faire revenir le calme sur le marché financier.
 
Cela dit, le Minjoo donne toujours la priorité aux éclaircissements de l’affaire Choi Soon-sil. Pour cette première force de l’opposition, les leaders du Congrès américain ne souhaitent pas que les relations Séoul-Washington subissent un changement. Les sud-Coréens n’ont donc pas besoin de s’inquiéter excessivement de l’élection de Trump.
 
Le Parti du peuple, la deuxième force de l’opposition, est du même avis. Selon son chef intérimaire, le prochain président américain pourrait mener une politique pragmatique. Sa victoire peut s’avérer à terme profitable au pays du Matin clair.