Les mailles du filet se resserrent autour de Park Geun-hye. Elle devra être entendue non seulement par les enquêteurs du Parquet mais aussi par l’équipe du prochain procureur indépendant, qu’elle nommera elle-même.
Le Saenuri au pouvoir et les deux principales forces de l’opposition, le Minjoo et le Parti du peuple, se sont finalement mis d’accord hier pour adopter ce jeudi la loi en vertu de laquelle sera nommé ce procureur spécial en charge de faire la lumière sur le scandale Choi Soon-sil. Une fois la loi votée, les deux partis de l’opposition présenteront d’abord deux candidats à ce poste à la chef de l’Etat, puis celle-ci en choisira un.
Toutes ces procédures doivent être achevées dans un délai de deux semaines après l’adoption de la législation. Le procureur nommé aura 120 jours pour mener ses investigations en totale indépendance. Il sera assisté par une équipe forte de quatre procureurs spéciaux adjoints, 20 procureurs délégués du ministère public et 40 enquêteurs. Si tout se passe bien, il pourra ouvrir ses enquêtes fin décembre au plus tard. Le Parquet arrêtera alors ses investigations en cours.
Les enquêtes concerneront un total de 15 soupçons. Il s’agit de fuite de documents confidentiels présidentiels par les trois très proches collaborateurs de longue date de Park Geun-hye, de détournement de fonds des deux fondations au cœur du scandale par sa protagoniste Choi Soon-sil et de plusieurs autres irrégularités suspectes.
Hier, la formation de Park Geun-hye et l’opposition ont également convenu d’ouvrir une enquête parlementaire sur l’affaire, qui doit durer jusqu’à 90 jours.