C’est demain que les députés sud-coréens doivent se prononcer sur la destitution de la présidente Park Geun-hye. Celle-ci est soupçonnée de collusion dans le vaste scandale de trafic d’influence au cœur duquel se trouve Choi Soon-sil, sa confidente occulte de longue date.

En cette veille du jour de la honte en Corée du Sud, la motion en ce sens a été présentée cet après-midi en séance plénière de l’Assemblée nationale pour qu’elle soit soumise au vote dans 24 heures, donc demain après-midi. Elle avait été déposée samedi par 171 élus des trois partis de l’opposition et indépendants.

A l’approche de ce moment fatidique, l’opposition se mobilise massivement pour son vote. Pour être adopté, le texte doit être approuvé par les deux tiers des élus. Elle a donc besoin du soutien de près de 30 membres du Saenuri. Elle compte alors sur les députés anti-Park de cette formation présidentielle, qui eux sont favorables à la destitution.

Or, ceux-ci lui ont demandé de supprimer l’une des accusations contre la chef de l’Etat précisées dans la motion. Elle concerne les programmes de Park Geun-hye des « sept heures » durant lesquelles elle était injoignable, le jour du naufrage du ferry Sewol, le 16 avril 2014. Pour ces « frondeurs », si cela est éliminé, certains de leurs collègues « fidèles » à Park pourront les rejoindre eux aussi.

Cependant, l’opposition a finalement décidé de garder le texte tel qu’il est maintenant. Elle n’avait pourtant pas écarté la possibilité d’accepter leur réclamation.

Pour le moment, la Maison présidentielle ne se prépare pas à l’après vote de l’impeachment. Elle se borne à observer l’évolution de la situation dans l’hémicycle.