Ca y est, c’est maintenant chose faite. La motion de destitution de la présidente Park Geun-hye a été adoptée à l’Assemblée nationale. Parmi les 299 députés qui ont participé au vote, 234 se sont prononcés pour, 56 contre. Deux se sont abstenus alors que sept voix ont été invalidées. Un seul élu du Saenuri, l’ancien ministre des Finances Choi Kyung-hwan, a boycotté le scrutin.
Le vote a eu lieu vers 15h23, immédiatement après l’ouverture de la séance plénière, sans délibération préalable. Etant donné que le parti au pouvoir occupe 129 sièges sur 300 du Parlement monocaméral, on peut présumer que presque la moitié de ses élus auraient appuyé cette motion, en plus de la totalité des députés de l’opposition et indépendants qui ont proposé le texte.
Désormais, le président de l’Assemblée nationale doit envoyer le résultat du vote à l’intéressée, au président de la Cour constitutionnelle, Park Han-chul, ainsi qu’à celui de la commission chargée de la législation, Kwon Seong-dong. Dès que la chef de l’Etat réceptionne la motion, ses fonctions sont immédiatement suspendues et le Premier ministre Hwang Kyo-ahn doit assumer le rôle de président par intérim.
La Cour constitutionnelle doit rendre son verdict dans un délai de 180 jours à compter du jour de la réception de ce document. Pour que la destitution soit validée, six juges sur neuf de la Cour doivent se prononcer pour cette proposition.
C’est la deuxième fois que la motion d’impeachment contre un chef de l’Etat est adoptée, après celle contre feu le président Roh Moo-hyun en 2004. La Cour constitutionnelle l’avait alors rejetée deux mois après sa réception.