C’est le sujet politique de l’après vote de la destitution de la présidente Park Geun-hye au Parlement. La révision de la Constitution de 1987 en vigueur est au centre des débats au sein de la classe politique sud-coréenne.
L’ancien patron du Parti démocrate, rebaptisé le Minjoo, Sohn Hak-gyu, en est l’un de ses fervents partisans. Il est alors à pied d’œuvre pour aller dans ce sens. Hier, il a annoncé qu’il allait créer une « conférence de réformes de la souveraineté populaire » afin d’amender la loi fondamentale avant l’organisation de la prochaine présidentielle. Il s’en est ainsi pris à ceux qui demandent de la réformer après l’élection, invoquant le manque de temps. Il vise notamment Moon Jae-in, qui est pour le moment le candidat potentiel favori du Minjoo à la présidentielle.
L’ancien président de l’Assemblée nationale, Chung Ui-hwa, est sur la même longueur d’onde que Sohn. Dans une allocution spéciale adressée hier, le prédécesseur direct de l’actuel occupant du perchoir a évoqué le fait qu’en 1987, il avait fallu seulement cinq mois pour réviser la Constitution, puis organiser la présidentielle. Selon lui, cette fois-ci aussi, le temps est suffisant.
Dans ce contexte, le Saenuri a décidé de rendre public son projet de révision dans le courant du mois. Au Minjoo aussi, des voix s’élèvent pour le lancement du débat.