La réponse que le corps de la défense de Park Geun-hye a déposée le 16 décembre à la Cour constitutionnelle a été rendue publique hier. Il réfute toutes les accusations qui pèsent sur la présidente. Pour rappel: celle-ci est suspendue de ses fonctions suite à l'adoption, le 9 décembre, de la motion d'impeachment à son encontre par l'Assemblée nationale.
Les avocats de Park ont souligné dans ce document que celle-ci n’avait jamais été impliquée dans le scandale Choi Soon-sil, du nom de sa confidente occulte. Selon eux, Park n'aurait tiré aucun bénéfice personnel des fondations MI-R et K-Sports, dont les fonds collectés auraient été détournés par Choi à son profit. Ils prétendent également que l’occupante de la Maison bleue n'aurait pas été consciente de toutes les allégations pesant sur son amie de 40 ans, et qu'elle n'aurait pas forcé non plus les patrons de grands groupes à faire des dons à ces fondations controversées.
Concernant la fuite de documents confidentiels, les défendants de Park Geun-hye n'ont reconnu aucune responsabilité de cette dernière. Par ailleurs, pour eux, la corruption politico-financière de sa confidente occulte, si elle est prouvée, n'impliquerait aucunement la présidente. Par conséquent, la destitution approuvée par le Parlement porterait atteinte au principe de la présomption d'innocence.
A propos du manque de réaction appropriée de la chef de l'Etat, lors du naufrage du ferry de Sewol en avril 2014, ses mandataires judiciaires ont estimé qu’il ne s’agissait pas d’un manquement suffisamment grave pour étayer la motion en question.
La Commission pour la destitution composée de neuf députés du parti au pouvoir ainsi que de ceux d'opposition, envisage de présenter à la Cour constitutionnelle d'ici à ce jeudi un texte réfutant cette réponse.