Un peu plus d’un mois après l’adoption par sa Troisième commission d’une résolution appelant à l’amélioration des droits de l’Homme en Corée du Nord, l’assemblée générale des Nations unies l’a approuvée aujourd’hui à l’unanimité, sans vote. Il s’agit de l’ultime étape de la procédure. Le texte recommande au Conseil de sécurité de transmettre le dossier devant la Cour pénale internationale (CPI) et de sanctionner les responsables des violations des droits humains.
 
Cet organe de l’Onu l’a adopté pour la 12e année consécutive. Et depuis 2014, il demande au Conseil de traduire le pays communiste devant la justice internationale.
 
Les nouveautés de la résolution de cette année sont qu’elle inclut une mention, selon laquelle les exactions sont perpétrées par les organismes contrôlés par le leadership. Kim Jong-un serait ainsi tenu responsable de les avoir commandées. Elle fait aussi le lien entre les programmes nucléaire et balistique, et la situation humanitaire ainsi que l’exportation en masse de travailleurs.
 
Sans surprise, le Nord continue de dénoncer une résolution politique conduite par les Etats-Unis pour faire chuter son régime. Cela dit, la communauté internationale accroît sa pression sur lui. Fin novembre, le Conseil a débattu de la question en l’inscrivant à son ordre du jour pour la troisième année de suite. Et plusieurs pays comme le Japon et l’Australie ont organisé cette année une dizaine de débats révélant la perpétration de violations graves.