Quatre mois après sa défection en Corée du Sud, l’ex-ambassadeur adjoint de Corée du Nord en Grande-Bretagne Tae Yong-ho a eu hier une réunion à huis clos avec les membres exécutifs de la commission de l’information du Parlement sud-coréen. Il était passé au Sud en août dernier.
Au cours de cette rencontre, Tae a révélé qu’il était devenu monnaie courante pour le régime communiste de mettre sur écoute ses hauts responsables et que l’ancien ministre de la Défense, Hyon Yong-chol, avait lui aussi été exécuté après s’être fait prendre à cause de ces pratiques très répandues.
Selon cet ancien numéro deux de la mission nord-coréenne à Londres, les habitants crient « hourra » à leur jeune leader le jour, mais la nuit, ils regardent des séries TV sud-coréennes introduites via la Chine. Et nombreux sont les hauts responsables de l’Etat qui souffrent de dépression à l’idée de voir leurs enfants, voire leurs petits-enfants rester esclaves du régime autoritaire. Car Kim Jong-un est encore très jeune et il pourra diriger le pays encore plusieurs dizaines d’années.
L’ex-diplomate nord-coréen a ensuite ajouté qu’un plus grand nombre d’élites nord-coréennes décideraient de fuir au sud du 38e parallèle, si elles peuvent être sûres de leur vie là-bas.
A partir de ce vendredi, Tae Yong-ho pourra mener des activités d’intégration comme les autres transfuges.