La commission ad hoc d’enquête parlementaire sur le scandale Choi Soon-sil a décidé aujourd’hui d’accuser de faux témoignage deux personnalités clés pouvant éclaircir les soupçons sur le soutien de la NPS à la fusion en 2015 des deux filiales majeures du groupe Samsung. Une opération qui avait pour but de faciliter la succession du conglomérat, de père à fils. 
 
Ces deux figures sont l’ancien ministre de la Santé et du Bien-être social Moon Hyung-pyo, en garde à vue, et l’ex-haut responsable de la NPS, Hong Wan-sun. Celui-ci dirigeait le centre de gestion des investissements de cette plus importante caisse de retraite du pays.
 
La commission parlementaire a porté plainte contre eux devant le procureur indépendant qui poursuit ses vastes investigations sur l’affaire. Elle les soupçonne d’avoir produit de faux témoignage lors de leurs auditions qu’elle avait organisées le 6 décembre.
 
Moon et Hong avaient alors tous deux affirmé n'avoir reçu aucun ordre de la part de la Maison présidentielle pour prendre parti pour le chaebol dans la fusion de ses deux filiales. Pourtant, l’équipe du procureur spécial a récemment obtenu des témoignages selon lesquels le ministère de la Santé a bel et bien pressé la NPS placée sous son autorité pour soutenir le projet de réorganisation de Samsung. Elle considère de ce fait que le ministre de l’époque, en l’occurrence Moon Hyung-pyo, a alors agi après avoir reçu l’ordre de la Cheongwadae.
 
Un témoin qui fait un faux témoignage devant l’Assemblée nationale encourt une peine de prison de 1 à 10 ans.