Après trois audiences préparatoires, la Cour constitutionnelle a finalement ouvert aujourd’hui une première audience officielle du procès en destitution contre la présidente de la République. Un impeachment voté par le Parlement le 9 décembre.
Mais elle s’est terminée seulement neuf minutes après son ouverture. La raison ? Comme elle l’avait annoncé, l’accusée, en l’occurrence Park Geun-hye, ne s’y est pas présentée. La plus haute juridiction du pays s’est alors contentée de confirmer son absence et de décider d’ouvrir une deuxième audience jeudi, comme prévu.
Selon la loi sur la Cour constitutionnelle, qui doit décider de valider ou non la destitution parlementaire de la chef de l’Etat, si l’intéressé du procès est absent à la première audience, la plaidoirie ne peut pas se dérouler. Mais s’il ne vient toujours pas témoigner à la deuxième audience aussi, elle peut être lancée sans lui.
Dans son intervention d’ouverture, le président de la Cour Park Han-chul a redit être profondément conscient du poids de cet impeachment dans l’ordre constitutionnel du pays. Et d’ajouter que lui et ses collègues l’examineront sans aucun préjugé et de façon impartiale.
La Cour a par ailleurs demandé aux deux parties du procès de boucler leur choix de témoins à auditionner d'ici jeudi, et de faire valoir leurs preuves à présenter.
Après l’audience, le député Kwon Sung-dong, donc de la partie plaignante, a pointé du doigt la rencontre de dimanche dernier entre Park Geun-hye et des journalistes. Park en a profité pour nier toutes les allégations dont elle fait l’objet. Cependant, l’un des avocats qui la défendent a affirmé qu’il ne voyait aucun problème dans cette action.