L'équipe du procureur indépendant chargée d'enquêter sur le scandale Choi Soon-sil a demandé un mandat d'arrêt contre Lee Jae-yong, l’héritier présomptif du groupe Samsung. Ayant subi 22 heures d’interrogatoire les 12 et 13 janvier derniers, le vice-président de Samsung Electronics est notamment soupçonné d’avoir versé des pots-de-vin en échange de faveurs.
Lee est également accusé de détournement de fonds et de faux témoignages. Sa détention provisoire sera décidée ce mercredi. Si ce mandat d'arrêt est approuvé, le procureur indépendant pourra accélérer les enquêtes sur les autres grands groupes impliqués dans le Choi Gate et sur la présidente Park Geun-hye, dont la motion de destitution a été adoptée par le Parlement le 9 décembre 2016.
Le procureur aurait fait peser sur la balance la mise en accusation du numéro deux du plus grand conglomérat du pays et les éventuelles pertes économiques qui pourraient découler de cette accusation. Cependant, il semble avoir refusé d'accorder l'indulgence dont bénéficiaient trop souvent les patrons des grandes entreprises.
Plus précisément, Samsung aurait offert 43 milliards de wons, soit l'équivalent de 34 millions d'euros, à Choi Soon-sil, la conseillère occulte de Park Geun-hye. Et ce pour obtenir la fusion de ses deux principales filiales, Samsung C&T et Cheil Industries en juillet 2015. Une fusion qui aurait permis de faciliter la transmission héréditaire du conglomérat au profit de Lee Jae-yong.
L'héritier du géant aurait également versé une somme quasiment similaire aux fondations MI-R et K-Sports et à des sociétés écrans, toutes directement ou indirectement possédées par Choi Soon-sil.