Nouveau décès d’une ancienne « wianbu », ces femmes de réconfort qui ont été obligées à se prostituer pour les soldats de l’armée impériale japonaise pendant la Seconde guerre mondiale.
 
Il s’agit cette fois de Park Cha-soon. Elle a rendu son dernier souffle hier en Chine, où elle a vécu. Elle a été la dernière survivante sud-coréenne qui y habitait.
 
Née en 1923 à Jeonju dans la province de Jeolla du Nord, Park fut emmenée de force dans les villes chinoises occupées à l’époque par l’armée nippone, lorsqu’elle avait 19 ans. Le calvaire de sa jeunesse s’est terminé en 1945, l’année de la libération de la Corée.
 
L’année dernière, elle a voulu retourner dans son pays natal. Mais son voyage a été annulé en raison de la détérioration de son état de santé. Elle a oublié sa langue maternelle, sauf « papa » et « maman », et se souvenait toujours de la chanson traditionnelle la plus connue de son pays « Arirang ». Ses obsèques seront organisées demain par sa fille chinoise adoptée, son époux et leur famille.
 
Avec sa mort, on ne compte désormais que 39 victimes survivantes d’esclavage sexuel sur 239 « ex-wianbus » officiellement inscrites au gouvernement. Il s'agit de la huitième femme de réconfort décédée après la conclusion de l'accord controversé Séoul-Tokyo sur ce dossier, en décembre 2015.