Le ministère de l’Education avait dévoilé le 28 novembre sur son site web la version provisoire d’un manuel d’Histoire de Corée pour les élèves du secondaire, rédigé par l’Etat. Pendant les quatre semaines suivantes, il a recueilli les avis des sud-Coréens et apporté ensuite un total de 310 modifications au livre pour collégiens et 450 à celui pour lycéens.
Et aujourd’hui, il en a finalement présenté la version définitive à imprimer. Quelques points à noter sur ce nouvel ouvrage unifié : il y a plus de descriptions concrètes que dans l’édition pilote sur les activités des collaborateurs coréens avec le Japon pendant l’occupation coloniale de leur nation par celui-ci, ainsi que sur les cas de victimes de l’esclavage sexuel de ses soldats avant et durant la Seconde guerre mondiale.
La polémique risque cependant de se poursuivre. Car le nouveau livre maintient toujours le texte intégral faisant état des engagements pris lors du coup d’Etat du 16 mai 1961 mené par Park Chung-hee, qui n’est autre que le père de l’actuelle chef de l’Etat Park Geun-hye. Ce putsch militaire l’a porté au pouvoir.
L’Etat a également décidé de conserver l’expression controversée sur l’année 1948, en la qualifiant de celle de l’établissement de la République de Corée, non de son gouvernement. Mais il a autorisé les maisons d’édition indépendantes à utiliser les deux dans leurs publications agréées par le ministère et adoptées par les écoles à partir de l’année prochaine.