Le Conseil de sécurité des Nations unies a condamné le dernier tir de missile nord-coréen effectué dimanche. Réuni d’urgence, lundi après-midi, heure de New York, à la demande de la Corée du Sud, des Etats-Unis et du Japon, il a en effet adopté une déclaration de presse en ce sens. Ses 15 membres, dont la Chine, l’unique protecteur de Pyongyang, ont approuvé le texte à l'unanimité.
Ils y ont affirmé que le nouveau test de missile constituait une grave violation des résolutions de l'Onu. Les six résolutions qu’ils ont adoptées depuis 2006 interdisent au régime communiste de lancer des missiles balistiques même à courte portée.
Dans le texte d’aujourd’hui, le Conseil a également écrit que le tir de missile nord-coréen menace gravement la situation en Asie du Nord-est et qu’en cas de nouvelle provocation, il prendrait des mesures importantes.
L’organe sécuritaire n’adoptait pas de déclaration de presse à chaque fois que le Nord tirait un missile. Et même lorsqu’il l’adoptait, il le faisait parfois juste après en avoir distribué le texte à ses membres, sans avoir convoqué une réunion. Mais cette fois, sa réaction a été rapide. C’est peut-être parce qu’il s’agit de son premier test après l’investiture de l’administration Trump et à la fois l'adoption de la résolution 2321 du Conseil, la dernière en date. Elle a été votée en décembre dernier.
En amont de la réunion d’hier, la nouvelle ambassadrice des Etats-Unis à l’Onu Nikki Haley a publié une déclaration séparée. Elle y a réaffirmé qu’il était temps maintenant pour le Conseil de rendre Pyongyang responsable de sa provocation non en mots mais en actes.