La Chine intensifie ses représailles contre les produits « made in Korea », plus particulièrement ceux du groupe Lotte. Elle reproche à celui-ci d’avoir cédé un terrain à son gouvernement pour que le THAAD américain y soit mis en place.
 
Les médias officiels sont en première ligne de cette campagne. Le Quotidien du peuple, le journal officiel du Parti communiste, a publié un éditorial incitant ses lecteurs à boycotter les produits Lotte. Et une vidéo de même nature est apparue sur les réseaux sociaux. On y voit un citoyen qui manifeste devant un hypermarché du conglomérat dans son pays. Il brandit une pancarte sur laquelle on peut lire « Lotte doit quitter la Chine ».
 
Le site web de la succursale chinoise du chaebol est saturé et l’accès est impossible.
 
Quant au Global Times qui s’adresse aux lecteurs nationalistes, il a soulevé la possibilité pour son pays de prendre des mesures de rétorsion contre les voyages de ses ressortissants au pays du Matin clair, l’industrie culturelle liée à la hallyu ainsi que Hyundai et Samsung. Selon ce journal, l’empire du Milieu est le plus grand marché pour ces deux premiers groupes sud-coréens, et ils seront eux aussi bientôt mis à mal.
 
Pire encore, Pékin s’apprête à renforcer ses sanctions. Les médias officiels établissent même ce qu’ils appellent la « Liste Lotte », qui fait état des adresses de ses enseignes dans le pays. Et les citoyens sont favorables à leur mouvement. Si ces journaux commencent plus sérieusement à promouvoir leur achat patriotique, la campagne de boycott du « made in Korea » pourrait se propager rapidement.
 
Pékin peut aussi travailler étroitement avec Pyongyang et Moscou afin d’imposer des mesures de représailles diplomatiques et sécuritaires.