La Chine aurait récemment installé en Mongolie intérieure un radar dernier cri capable de détecter même les équipements furtifs à une distance allant jusqu’à 3 000 km. Avec en ligne de mire la Corée du Sud et le Japon. C’est ce qu’ont rapporté hier plusieurs journaux chinois.
 
L’empire du Milieu possède déjà un radar géant dans sa province de Heilongjiang dans le nord-est de son territoire. Son antenne seule fait 30 mètres de large et 24 mètres de long. C’est une grandeur qui peut correspondre à celle d’un immeuble de dix étages. Elle est hautement performante au point que son rayon de détection peut atteindre 5 500 km, donc non seulement la péninsule coréenne et l’archipel japonais, mais aussi l’Alaska. En revanche, le THAAD américain dont Pékin est farouchement opposé à l’installation en Corée du Sud, peut détecter jusqu’à seulement 800 km.
 
Les images satellites dévoilées par un magazine militaire chinois montrent que le nouveau radar mis en place en Mongolie intérieure est celui trans-horizon, qui permettra donc même le repérage d’un chasseur furtif F-35B de la base militaire japonaise. Ainsi, la Chine pourra désormais surveiller de plus près ses voisins.
 
Elle se dote aussi d’une cinquantaine de satellites de reconnaissance militaire et de plate-forme radar à bande X. Cependant, elle conteste vigoureusement la mise en place du THAAD dans le sud de la péninsule. Séoul et Washington continuent d’expliquer qu’il s’agit juste de se défendre contre la menace de Pyongyang. Mais Pékin ne l’entend pas de cette oreille.