Comme on s’y attendait, l’ex-présidente de la République Park Geun-hye a comparu ce matin devant le Parquet pour être entendue sur le scandale Choi Soon-sil, du nom de sa confidente de l’ombre. Une affaire de corruption et de trafic d’influence qui a conduit à sa destitution. Le procès de Choi, elle même incarcérée, se poursuit aussi.
 
La dirigeante déchue est arrivée au siège du Bureau des procureurs du district central de Séoul, à 9h23, sept minutes plus tôt que l’heure de convocation fixée par celui-ci, dans une limousine de couleur noire, la même à bord de laquelle elle est retournée dans sa résidence privée le 12 mars, deux jours après l’approbation de sa destitution par la Cour constitutionnelle.
 
Interrogée par les journalistes qui l’attendaient sur la question de savoir si elle trouvait injustes les enquêtes par la justice, Park n’a rien dit. Mais juste avant d’entrer dans les locaux du Bureau, elle s’est exprimée de manière laconique et simple. « Je m’excuse auprès des sud-Coréens et je ferai preuve de sincérité lors des enquêtes », a-t-elle dit.
 
La fille du défunt dictateur militaire Park Chung-hee est le quatrième ex-chef de l’Etat sud-coréen à être interrogé par le Parquet, après Chun Doo-hwan, Roh Tae-woo et Roh Moo-hyun.
 
Un total de 13 chefs d’accusation est retenu contre elle. Il s’agit entre autres de corruption et d’abus de pouvoir. L’ancienne dirigeante est entendue sous le statut de suspecte.
 
Et ce sont deux procureurs Lee One-seok et Han Woong-je qui l’interrogent. Les deux magistrats avaient mené des investigations sur le scandale depuis octobre dernier au sein de l’équipe d’enquêtes spéciales du Parquet, avant que le procureur indépendant n’en ait pris le relais en décembre. L’interrogatoire a repris vers 13h après une pause de déjeuner. Il semble durer jusqu’à tard dans la nuit.