Aujourd'hui, c'est le 37e anniversaire du mouvement de Gwangju pour la démocratisation contre la dictature militaire de l'époque de Chun Doo-hwan. Une cérémonie d'envergure a été organisée ce matin dans cette ville du sud-ouest du pays. Le nouveau président de la République, les principaux dirigeants politiques, les familles des victimes qui ont succombé à la répression militaire durant le mouvement, ainsi qu'une dizaine de milliers de citoyens y ont participé. C'est la première fois depuis quatre ans qu'un chef de l’Etat y assiste.
 
Dans un discours, Moon Jae-in s'est engagé à restaurer la démocratisation en héritant de l'esprit des mouvements démocratiques du passé qui ont lutté contre les dictatures militaires. Il a notamment promis un éclaircissement stricte sur la répression sanglante de l'armée qui a fait des centaines de morts et disparus ainsi que des milliers de blessés durant le soulèvement du peuple qui a duré entre le 18 et le 27 mai 1980. Dans la foulée, il a appelé le Parlement et la population à coopérer afin de refléter l'esprit du mouvement dans la Constitution, ce qui constituait l’une de ces promesses électorales.
 
La cérémonie, riche en événements variés organisés par les familles des victimes et des associations démocratiques, a duré presque deux fois plus longtemps que celles précédentes. En particulier, tous les participants ont chanté à l'unisson « La marche pour le bien-aimé », d'après les instructions du nouveau chef de l’Etat. Elle était interprétée seulement par une chorale lors des gouvernements conservateurs de ses deux prédécesseurs, Lee Myung-bak et Park Geun-hye entre 2009 et 2016.