La polémique prend de plus en plus d’ampleur autour de l'installation non-signalée de quatre lanceurs appartenant au système américain de défense antimissile à haute altitude (THAAD) dans la péninsule. Le secrétariat aux affaires civiles de la présidence a auditionné mercredi après-midi le ministre de la Défense nommé sous l’administration Park Geun-hye, Han Min-koo, et l'ancien conseiller présidentiel à la sécurité, Kim Kwan-jin.
Han est soupçonné d'avoir omis intentionnellement dans un rapport que son ministère a récemment présenté auprès de la Maison bleue le fait qu'au total six lanceurs mobiles aient été déployés jusqu'à présent à Seongju, son site d'accueil situé dans le sud-est de la Corée du Sud, alors que l'installation de seulement deux d'entre eux est connue. Or, dans l'ébauche de ce rapport, le nombre exact de ces appareils en questions aurait été précisé. Mais, dans la version finale, il a été simplement indiqué que le THAAD est actuellement déployé dans le pays.
Le bureau présidentiel a d'abord convoqué Kim afin de savoir comment ces six appareils en questions avaient été introduits et déployés sur le sol sud-coréen. Ensuite, il a demandé au ministre de la Défense l’origine de cette omission. Celui-ci aurait alors répondu que ce n'était pas lui qui avait donné une telle instruction.
De l'avis des observateurs, cet incident pourrait donner lieu à une réforme d'envergure de l'armée sud-coréenne.