Le président de la République a reçu hier Toshihiro Nikai, le secrétaire général du PLD, le parti japonais au pouvoir, en voyage à Séoul en qualité d’émissaire spécial de son Premier ministre. Il a remis à Moon Jae-in une lettre personnelle de Shinzo Abe, dans laquelle celui-ci fait état notamment de sa position à l’égard de l’accord controversé sur les « femmes de réconfort ». Un traité conclu en décembre 2015 avec l’administration Park Geun-hye, la prédécesseur destituée de Moon.
Le nouveau chef de l’Etat sud-coréen est alors revenu sans détours sur ce pacte. Il a en effet dit qu’en réalité, les sud-Coréens ne peuvent pas l’accepter et que l’archipel devait lui aussi comprendre cela, pour mettre encore plus de temps afin de régler cet épineux dossier, qui continue d’empoisonner les relations entre les deux voisins.
L’envoyé spécial nippon était d’accord avec lui. Et de souligner la nécessité de coopérer entre les hommes politiques des deux nations.
Dans sa lettre, le chef du gouvernement japonais a aussi mentionné le nucléaire nord-coréen. Et le dirigeant sud-coréen a affirmé que pour son pays, amener le régime communiste à l’abandonner était une question de survie et que Séoul était sur la même longueur d’onde avec Tokyo.
Moon en a profité pour exprimer son souhait de rencontrer Abe en marge du sommet du G20, prévu début juillet en Allemagne. Et de proposer un sommet bilatéral dans un avenir proche.