Le ministère de la Défense ne tardera pas à mettre en place une équipe chargée de faire toute la lumière sur la répression militaire du mouvement pour la démocratisation de Gwangju. Un soulèvement qui a eu lieu le 18 mai 1980 dans cette ville située à environ 330 km au sud-ouest de Séoul.
 
Cette mesure fait suite à l'instruction donnée hier par le président Moon Jae-in. L’enquête se focalisera sur deux incidents dont les causes demeurent floues. Il est question de déterminer si la junte militaire de l'époque a cherché à effectuer des frappes aériennes sur Gwangju et que des hélicoptères de l'armée ont tiré sur un immeuble dans la ville.
 
Si l'on en croit les autorités militaires, l'investigation sera menée principalement au travers de la vérification des documents concernés et les témoignages des personnes impliquées. En parallèle, les archives conservées dans le commandement de la défense et de la sécurité seront décortiquées et certains documents tenus secrets seront révélés le cas échéant.
 
En 2007, le ministère de la Défense avait effectué une enquête sur cette insurrection populaire. Pourtant, il n'avait pas réussi à déterminer l'origine de l'ouverture du feu sur les milliers de civils. En effet, ceux soupçonnées d'être impliqués dans la tragédie, notamment l'ancien président et dictateur Chun Doo-hwan, avaient refusé de témoigner devant la justice.
 
D'autre part, un groupe civique pour la démocratisation de Gwangju a préconisé avant tout la création d'un comité gouvernemental disposant d'un droit d'enquête et de celui de mise en accusation. Il a même avancé le fait que le ministère de la Défense lui-même faisait partie des investigations.