Le Conseil de sécurité de l’Onu a condamné fermement le tir de missile effectué hier par Pyongyang. Réuni d’urgence à huis clos le jour même de cette nouvelle bravade, il a adopté une déclaration présidentielle à l’unanimité de ses 15 Etats membres, y compris la Chine et la Russie.
Cette déclaration présidentielle est considérée comme étant de niveau plus élevé que celle à la presse que le Conseil adoptait souvent pour dénoncer les provocations précédentes du Nord. Son adoption d’hier est donc jugée exceptionnelle, alors que le régime de Kim Jong-un a lui-même annoncé avoir lancé un IRBM. Cela peut signifier que la communauté internationale prend autant au sérieux son nouveau tir balistique.
Quoi qu’il en soit, dans son texte, l’organe sécuritaire a dénoncé la violation de toutes ses résolutions précédentes et indiqué que le comportement de Pyongyang constituait une menace non seulement pour la région, mais aussi pour tous les autres Etats membres des Nations unies. Il l’a appelé en même temps à abandonner toutes ses armes atomiques et ses programmes nucléaires, de manière complète, vérifiable et irréversible.
Pourtant, la déclaration ne fait pas état des éventuelles sanctions supplémentaires à l’encontre de Pyongyang, vraisemblablement en raison de l’objection de la Chine et de la Russie.