Le tribunal a reconnu aujourd'hui que des primes régulières et des indemnités de repas faisaient partie du salaire du personnel de Kia Motors. Il a ainsi ordonné à l'industriel de verser à ses salariés 422,3 milliards de wons, soit environ 316 millions d'euros.
En 2011, 27 000 travailleurs de la filiale du premier constructeur automobile du pays Hyundai Motor avaient intenté un procès à leur entreprise, réclamant le versement de 720 milliards de wons, une somme qui correspond à 538 millions d'euros. C’est une partie de leurs salaires dus pour une période allant de 2008 à 2011. Ils ont ainsi contesté le fait que leur rémunération ait été calculée en ne prenant en considération ni les bonus ni les indemnités.
Le juge a d'ailleurs réfuté le devoir de loyauté que l'entreprise voulait imposer à ses employés. Il a indiqué que cette dépense salariale ne constituait pas un risque pour une entreprise dont le bilan était largement excédentaire entre 2008 et 2015. En effet, le bénéfice net annuel de Kia Motors se situait entre 1 000 milliards et 16 000 milliards de wons, soit entre 748 millions d'euros et 12 milliards d'euros. Le verdict d'aujourd'hui devrait avoir un impact non négligeable sur d'autres procès du genre en cours.