Après le test d’une bombe H effectué dimanche par la Corée du Nord, le président sud-coréen multiplie des échanges téléphoniques avec les dirigeants de plusieurs pays. Hier, il les a eus avec ses homologues américain et russe, la chancelière allemande et le Premier ministre japonais.
Lors d’un entretien avec Donald Trump tard dans la nuit, les deux hommes ont pris une décision importante. Ils sont en effet tombés d’accord pour lever la limite de poids des ogives des missiles que la Corée du Sud peut mettre au point. Un poids qui est fixé actuellement à 500 kg au maximum pour des missiles d'une portée allant jusqu'à 800 kilomètres. Son armée peut dorénavant développer des engins capables de frapper les bunkers souterrains de son homologue du Nord.
L’occupant de la Maison bleue a alors annoncé qu’il allait faire achever au plus vite le déploiement dit temporaire du système antimissile américain THAAD à Seongju dans sud-est du territoire sud-coréen. Et le président américain a reconfirmé l’engagement de son pays envers la sécurité de la Corée du Sud.
Moon s’est ensuite entretenu avec Vladimir Poutine. Le premier a alors affirmé qu’il était temps maintenant pour le Conseil de sécurité de l’Onu d’envisager sérieusement des sanctions supplémentaires comme la suspension des livraisons de brut vers la Corée du Nord ou l’interdiction des exportations de ses ouvriers. Des sanctions à l’égard desquelles le second s’est montré réservé pour prôner une solution diplomatique.