Suite au 6e essai nucléaire nord-coréen, les Etats-Unis ont communiqué le projet de nouvelle résolution contre le régime de Kim Jong-un, aux 14 pays membres du Conseil de sécurité des Nations unies. Selon cette ébauche, des navires nord-coréens soupçonnés de contrebande peuvent être immobilisés ou perquisitionnés même en faisant usage de forces armées.
 
Le nouveau train de sanctions pourra geler les avoirs de Kim III et interdire celui-ci de voyager. Or, il est plutôt difficile de débusquer les richesses cachées de ce jeune leader. L'effet de ces mesures coercitives pourrait ne s'avérer donc que symbolique. En revanche, le dirigeant nord-coréen risque de rencontrer des difficultés pour visiter ses alliés, dont la Chine.
 
Le projet onusien vise également quatre hauts responsables dont Hwang Pyong-so, le chef du bureau politique de l'armée, et les dirigeants du gouvernement, du parti unique, et de l'armée populaire.
 
Une fois la résolution adoptée, l’exportation vers le pays communiste de pétrole brut et de ses dérivés condensés ou encore des produits de raffinerie pétrolière ne sera plus autorisée. Qui plus est, le royaume ermite ne pourra plus non plus vendre ses produits textiles à l'étranger. 
 
Ce n'est pas tout. L'emploi et la rémunération des travailleurs nord-coréens qui se trouvent déjà à l'étranger seront également interdits. Autrement dit, 50 000 ouvriers nord-coréens expatriés dans une quarantaine de nations ne feront plus le transfert de leur salaire vers leur pays d'origine.

Washington souhaite que ce projet soit soumis au vote le 11 septembre prochain. Et la proposition sera adoptée si elle obtient neuf voix pour, y compris cinq membres permanents, dont la Russie et la Chine. Or, ces deux dernières s'opposent à l'embargo sur le pétrole brut.