La liste noire des artistes, écrivains, comédiens, cinéastes considérés comme étant critiques envers le pouvoir avait scandalisé la Corée du Sud l’année dernière, lorsque Park Geun-hye présidait encore le pays.
Or, on vient d’apprendre que ce type de liste avait été établi aussi sous l’administration Lee Myung-bak, son prédécesseur, et que la Cheongwadae ainsi que l’agence nationale de renseignement (NIS) les ont placés sous surveillance. Certaines de ces personnalisées blacklistées ont même été forcées à arrêter d’animer leurs programmes à la radio ou à la télévision.
Selon la commission de réformes du NIS, c’était le cas du chanteur pop Yoon Do-hyun et de l’humoriste Kim Mi-wha. Et la liste faisait état d’un total de 82 personnalités : six écrivains, 60 cinéastes dont les réalisateurs habitués au festival de Cannes comme Bong Joon-ho et Park Chan-wook, ainsi que 16 chanteurs ou animateurs d’émissions de radiotélévision.
La commission a décidé de demander au Parquet d’entendre le patron du NIS de l’époque Won Sei-hoon et Kim Joo-sung, qui avait alors dirigé l’équipe en charge de la liste au service secret.