Nouveau pied de nez de Kim Jong-un aux sanctions internationales contre son pays. La Corée du Nord a lancé ce matin un nouveau missile. Elle l’a effectué à peine trois jours après l’adoption d’une nouvelle série de mesures punitives par le Conseil de sécurité de l’Onu et 17 jours après son dernier tir balistique.

A en croire le comité de l’état-major des armées sud-coréennes (JCS), l’engin a été lancé vers 6h57 de Sunan, ville proche de Pyongyang abritant l’aéroport international de la capitale nord-coréenne, en direction du Pacifique Nord. Il est donc passé au-dessus de l’archipel japonais. Le JCS estime qu’il a atteint une altitude maximale de 770 km et parcouru 3 700 km et qu'il s'agit d'un IRBM, de type Hwasong-12.

L’armée sud-coréenne a immédiatement réagi. Selon le JCS, elle a lancé deux missiles balistiques de type Hyunmu-2 en direction de la mer de l’Est, quasiment en même temps que le tir nord-coréen, et ce après avoir obtenu l’aval du président de la République. L’un des deux a atteint sa cible à 250 km, la même distance entre le point de son lancement et l’aéroport de Sunan. Mais l'autre s'est écrasé en mer quelques secondes après avoir été tiré.

Le département américain de la Défense estime lui aussi que le projectile nord-coréen d’aujourd’hui serait un missile balistique de portée intermédiaire (IRBM).

Le 29 août aussi, le régime communiste avait testé un Hwasong-12, également depuis Sunan. Alors l’engin avait été tiré à un angle normal. Ainsi, il a parcouru 2 799 km avant de s’abîmer dans le Pacifique après avoir survolé l’île japonaise d’Hokkaido.

En tout cas, le Nord a effectué aujourd’hui un 14e tir balistique de l’année et un dixième depuis l’accession au pouvoir de Moon Jae-in.