L’administration Moon Jae-in a mis en place, le mois dernier au ministère de la Défense, une commission spéciale en vue de rouvrir l'enquête sur la sanglante répression du mouvement pour la démocratisation de Gwangju. C’était en 1980. Un soulèvement populaire considéré comme une étape importante du combat pour la démocratisation du pays.
Cette commission s’efforce de déterminer qui a donné l’ordre d’ouvrir le feu sur les manifestants civils. Après 40 jours de travaux, elle a dévoilé aujourd’hui ses premiers résultats lors d’une conférence de presse.
La commission estime que la dictature militaire de l’époque, celle de Chun Doo-hwan, et le gouvernement de son alter ego Roh Tae-woo qui lui avait succédé, sont tous deux intervenus de façon systématique dans le but de déformer les faits historiques.
En 1985, lorsque Chun était au pouvoir, le cabinet de son Premier ministre et son service de renseignements avaient créé une équipe à cet effet. Trois ans plus tard, l’administration Roh avait fait de même. Les équipes avaient été créées sous un nom trompeur afin de dissimuler leur intervention.