La Corée du Nord a tiré à nouveau un missile balistique, vraisemblablement un ICBM de type Hwasong-14. Le comité de l’état-major interarmées sud-coréen (JCS) a annoncé que l’engin avait été lancé au petit matin ce mercredi, vers 3h17, depuis Pyongsong, à environ 30 km au nord de Pyongyang, en direction de la mer de l’Est. Il aurait atteint une altitude maximale de 4 500 km et parcouru environ 960 km avant de s’abîmer en mer.
C’est la première fois qu’un engin tiré par le pays communiste atteint une altitude dépassant les 4 000 km. La portée d’un projectile peut être deux à trois fois supérieure à son altitude. Le missile lancé ce matin serait donc de type ICBM. Les autorités militaires sud-coréennes et américaines sont en train de mener des analyses pour confirmer ce point.
Avant même d’en obtenir les résultats, les Etats-Unis et le Japon ont estimé qu’il s’agissait visiblement d’un missile balistique intercontinental. Lors d’un point de presse, le porte-parole du Pentagone, Robert Manning a annoncé « avoir détecté un probable tir d’ICBM effectué depuis Sain-ri ». Et de confirmer lui aussi que l’engin s’était écrasé dans la zone économique exclusive du Japon au large de la mer de l’Est, qui sépare la péninsule de l’archipel. Le ministère nippon de la Défense a lui aussi livré la même analyse.
Il s’agit en tout cas de la 11e provocation balistique du régime de Kim Jong-un depuis l’arrivée au pouvoir du président sud-coréen Moon Jae-in. La dernière en date remonte au 15 septembre. Il avait alors tiré un IRBM de type Hwasong-12, de portée intermédiaire, en direction du Pacifique Nord. L’engin avait parcouru 3 700 km à une altitude maximale de 770 km et était passé au-dessus de l’archipel japonais.