La Corée du Sud a l’un des taux de fécondité les plus bas dans le monde, et cela empire année après année. Préoccupé par cette crise démographique, le président de la République monte au créneau.

Hier, Moon Jae-in a tenu une première réunion de la commission pour la lutte contre la faible natalité et le vieillissement de la population placée sous son autorité. A cette occasion, il a estimé que le pays se devait d’y remédier sans plus attendre, et que les mesures de relance de la natalité menées au niveau national avaient montré leurs limites. Pour le chef de l’Etat, l’essentiel de la politique familiale réside dans le fait de permettre aux femmes de concilier leur enfant avec leur activité professionnelle.

La commission présidentielle et le ministère du Travail et de l’Emploi ont alors annoncé en même temps plusieurs mesures allant dans ce sens. Il s’agit notamment de permettre à tous les parents d’un enfant de moins de huit ans de réduire d’une heure leur journée de travail. Les pères, eux, pourront bénéficier d'un congé de paternité de 30 jours consécutifs.

S’agissant de la maternité, toutes les femmes salariées auront aussi le droit à un an d’arrêt de travail même avant l’accouchement, et ce à compter du deuxième semestre 2018. Actuellement, elles ne peuvent s’arrêter de travailler qu’après la naissance de leur enfant.

Autre mesure phare annoncée hier. Elle concerne cette fois l’aménagement du temps de travail durant la grossesse. A partir de 2020, une salariée enceinte pourra bénéficier de deux heures de travail en moins par jour durant toute sa grossesse. Actuellement, cette réduction est possible seulement avant la 12e semaine et après la 36e semaine.