Le président de la République a invité aujourd’hui huit anciennes femmes de réconfort à déjeuner à la Maison bleue. Suite à la publication du rapport sur la réévaluation de l’accord Séoul-Tokyo sur les « wianbus », dans lequel il a été révélé que la voix des victimes n’avait pas été reflétée, Moon Jae-in a souhaité les entendre. Et il a profité de l’occasion pour s’excuser auprès de ces dames, aujourd’hui toutes très âgées et pour beaucoup en mauvaise santé en raison de leur passé douloureux.

Le locataire de la Cheongwadae a regretté que la patrie n’ait pas pu les protéger pendant la période de colonisation et que, même après la libération, elle n’ait pas su les consoler. Pour lui, l’accord en question conclu entre le gouvernement précédent de Park Geun-hye et l’administration nipponne fin 2015 va à l’encontre de la vérité et de la justice, d’autant plus que les principales concernées n’ont pas été consultées. C’est la première fois que Moon présente ses excuses officielles auprès des victimes de l’esclavage sexuelle de l’armée impériale japonaise durant la Seconde guerre mondiale. Il n’a pas oublié d’ajouter qu’il les écouterait pour prendre les décisions appropriées.

Un peu plus tôt dans la journée, le chef de l’Etat s’était rendu dans un centre hospitalier universitaire à Séoul afin de rendre visite à une dame qui avait connu le même malheur. Il s’agit de Kim Bok-dong. Cette femme de 92 ans y est hospitalisée en raison de problèmes de santé dus à son âge avancé. Affaiblie, elle n’a pas pu participer hier au premier rassemblement de l’année organisé devant l’ambassade japonaise située en plein cœur de la capitale, alors qu’elle ne manque presque jamais ce rendez-vous qui se tient tous les mercredis.

Moon Jae-in a souhaité à Mme Kim un prompt rétablissement et lui a promis de redoubler d'efforts afin de résoudre le dossier des anciennes femmes de réconfort.