Le 6 avril tombera le premier verdict pour Park Geun-hye, visée par une vingtaine de chefs d'accusation. La justice devra trancher sur cette affaire gigantesque, 354 jours après sa mise en détention provisoire. Mais l'ex-présidente destituée doit encore décider si elle permet ou non la retransmission télévisée de ce procès historique.
En juillet 2017, la Cour suprême a rendu possible la diffusion en direct de l’énoncé des sentences de 1ère et 2e instances. Un amendement de la loi défendu par 73 % des 2 900 juges du pays, mais difficile à mettre en pratique.
En effet, la retransmission n'a pas été permise lors du procès de Lee Jae-yong, l'héritier présumé du groupe Samsung, ni de celui de Choi Soon-sil, la protagoniste de la gigantesque affaire de corruption ayant abouti à la destitution de Park Geun-hye. Et ce en raison de l'opposition des prévenus.
Mais la situation pourrait être toute autre pour l'ancienne présidente. Premièrement, elle sera absente du procès du 6 avril, comme aux précédents. Ensuite, comme il s'agit de l’ancienne chef de l'Etat, le droit d'information des citoyens pourrait prévaloir sur le droit de l’accusée.