Autre visite surprise, celle de Kim Jong-un à Dalian en Chine.
Comme on s’en doutait, c’est bien lui qui s’est rendu dans cette ville portuaire, située dans la province de Liaoning. Le leader nord-coréen y est arrivé lundi matin et s’est entretenu avec Xi Jinping, qui a lui aussi fait un déplacement là-bas.
Il s’agit de leur deuxième rencontre en seulement 40 jours. Fin mars, l’homme fort de Pyongyang avait effectué son premier voyage dans l'empire du Milieu depuis qu’il a accédé au pouvoir en 2011. C'était à Pékin.
Cette nouvelle visite intervient en amont d’un sommet entre les dirigeants sud-coréen, chinois et japonais. Une rencontre qui a lieu aujourd’hui à Tokyo afin de discuter de la Corée du Nord. Et un tête-à-tête historique entre Kim lui-même et Donald Trump est en préparation.
Beaucoup estiment alors que le Nord cherche à faire du soutien de son allié chinois un levier de négociations avec les Etats-Unis. Sa télévision d’Etat, la KCTV, a d’ailleurs rapporté que Kim et Xi avaient discuté en profondeur « des moyens de trouver une solution à la situation actuelle dans la péninsule et d’élargir, de façon plus minutieuse, la coopération stratégique entre leurs pays ». D’autant que Washington durcit sa position sur l’arsenal nord-coréen.
Son secrétaire d’Etat Mike Pompeo réclame que le royaume ermite le démantèle, non seulement de manière complète, vérifiable et irréversible, mais également permanente. Et le conseiller à la sécurité nationale de la Maison blanche John Bolton d’évoquer aussi l’abandon de ses armes biologiques et chimiques.
La liste de la délégation qui accompagnait le numéro un nord-coréen à Dalian en témoigne elle aussi. Elle comprend plusieurs hauts responsables qui préparent le sommet Pyongyang-Washington. Parmi eux, le ministre des Affaires étrangères Ri Yong-ho et son prédécesseur Ri Su-yong, qui est actuellement le vice-président du comité central du Parti des travailleurs.
Kim et sa suite sont rentrés chez eux hier après-midi à bord d'un avion spécial. La présidence sud-coréenne a annoncé que Pékin l’avait informé à l’avance des pourparlers de Dalian entre les dirigeants nord-coréen et chinois.