Après de longues tractations, l’Assemblée nationale a finalement voté hier le projet de loi révisé sur le salaire minimum, par 160 voix contre 24, avec 14 abstentions.

Le texte prévoit d’y inclure une partie des primes payées aux salariés tous les mois ainsi que des autres versements comme les frais de repas. Jusqu’à présent, seul le salaire de base était pris en compte pour le calculer. La nouvelle législation sera appliquée à compter de l’année prochaine.

Les réactions du patronat et des syndicats sont contrastées. Si le premier se dit soulagé et plutôt satisfait, les syndicats, eux, sont vent debout.

Le directeur de la KCTU, la centrale syndicale à tendance progressiste, s’en est pris au gouvernement et au parti au pouvoir. Kim Myung-hwan a alors dénoncé une trahison. Kim Joo-young, son homologue de la FKTU, l’autre confédération à tendance conservatrice, a annoncé qu’il envisageait même de saisir la Cour constitutionnelle.

La conférence sociale tripartite entre le gouvernement, le patronat et le syndicat ne pourra donc pas reprendre pour le moment. La KCTU a déjà déclaré son absence, après y être retourné pour la première fois en plus de huit ans. La FKTU projette de lui emboîter le pas. Elles ne participeront pas non plus aux négociations en vue de fixer le salaire minimum pour l’année prochaine. La commission en charge de ces pourparlers a jusqu’au 29 juin pour les faire aboutir.