L'autorité de supervision de la concurrence (KFTC) de Corée du Sud a annoncé hier son intention de réviser l'intégralité de la loi sur la concurrence. Il s'agit de la première modification en profondeur de ce dispositif créé en 1980.
Premièrement, l'amendement devrait interdire aux personnes juridiques à intérêt public de disposer de voix délibératives sur les filiales des « chaebols ». Ces sociétés à but non lucratif sont soupçonnées de servir à consolider l'emprise de la famille fondatrice de ces grands groupes.
Ensuite, le texte révisé s'engage à mettre fin aux pratiques anticoncurrentielles. Toute société, cotée ou non, sera soumise au contrôle dès lors qu'elle est possédée à plus de 20 % par les membres de la famille de son patron. Le nombre des filiales à réglementer des dix premiers grands groupes passera ainsi de 33 à 114. La nouvelle loi permettra également au Parquet d'enquêter directement sur les affaires antitrust, comme les cartels.
Le document révisé sera soumis à l'Assemblée nationale en novembre après recueil des opinions des divers groupes intéressés.