Un verdict très attendu, celui du procès marathon engagé il y a 13 ans contre Nippon Steel & Sumitomo Metal Corp. (NSSM) par quatre de ses anciens travailleurs forcés sud-coréens.

L’assemblée plénière de la Cour suprême sud-coréenne a confirmé aujourd’hui le précédent jugement de 2013, qui avait donné gain de cause à ces anciens ouvriers esclaves de la Seconde guerre mondiale. Elle a donc ordonné à l’entreprise japonaise de verser 100 millions de wons de dédommagements à chacun des plaignants.

La juridiction la plus élevée a statué que les victimes des réquisitions forcées de l’occupant japonais ont toujours le droit d’exiger des compensations individuelles à leur ancien employeur.

Mais Tokyo estime quant à lui que l'accord de 1965 a définitivement réglé tous les contentieux datant de l'ère coloniale. Un accord qui a établi les liens diplomatiques entre les deux pays.

La décision d’aujourd’hui risque de susciter une nouvelle tension diplomatique entre les deux voisins. Avant même le verdict, le gouvernement de Shinzo Abe avait menacé de porter l’affaire devant la Cour internationale de justice, si la justice sud-coréenne donnait tort au sidérurgiste japonais.